L'AMF appelle les communes à soutenir la reconstruction de Notre-Dame de Paris

Que ce soit des chancelleries et des gouvernements du monde entier, ou des plus modestes mairies du pays, des milliers de soutiens se sont exprimés dès cette nuit après la destruction partielle de Notre-Dame de Paris, le monument le plus visité d’Europe. François Baroin, président de l'AMF, a exprimé dès cette nuit son « immense tristesse »  et son « immense émotion »  et a tenu à exprimer « la solidarité des maires de France ». L'AMF indique ce matin que les communes et intercommunalités de France seront aux côtés de l’État pour la restauration de Notre-Dame de Paris. L'association appelle ses adhérents à participer à la collecte nationale ouverte par la Fondation du patrimoine.

Innombrables réactions à l’international
De toutes les capitales du monde sont venus, dès le début de soirée, des messages de soutien : d’Angela Merkel à Donald Trump, de Theresa May à Matteo Salvini, les dirigeants de nombreux pays ont dit leur « horreur », leur « stupéfaction », leur « douleur ».
C’est le sentiment d’une terrible perte au patrimoine culturel de l’humanité qui domine, comme l’ont écrit le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterrez, « horrifié »  par l’incendie « d’un joyau unique du patrimoine mondial », ou le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez qui parle d’une « triste nouvelle pour notre histoire et notre patrimoine culturel universel ». Un homme politique américain, Pete Buttigieg, interviewé cette nuit sur BFM-TV a résumé ce sentiment d’une belle formule : « Notre-Dame était comme un cadeau à l’espèce humaine. » 

« Notre-Dame de France » 
En France, toute la classe politique a exprimé la même stupéfaction – beaucoup demandant que les « querelles partisanes »  se taisent pendant quelques jours. La République en Marche vient d'ailleurs d'annoncer qu'elle suspendait sa campagne électorale « jusqu'à nouve ordre ».
Un nombre incalculable de maires et d’élus se sont aussi exprimés depuis hier pour dire leur tristesse et leur solidarité avec la Ville de Paris, par communiqué de presse pour certains, sur twitter pour d’autres – il est impossible d’en faire le tour ici.
Jean Rottner, président de la région Grand Est, a d’ores et déjà annoncé que sa région participerait financièrement à la reconstruction de la cathédrale. La région Île-de-France va débloquer « 10 millions d’euros d’aide d’urgence », tandis que l’Amif, l’Association des maires d’Île-de-France, va donner « 10 000 euros », annonce ce matin son président Stéphane Beaudet. On apprend en fin de matinée que la Ville de Paris va débloquer 50 millions d’euros, et que la Métropole du Grand Paris lance un appel aux dons « auprès des 131 maires »  qui la composent.
Louis Giscard d’Estaing, maire de Chamalières, a parlé d’un « cœur qui saigne », Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne, d’un « terrible moment de tristesse et de stupeur pour les Français, croyants ou pas », Laurent Hénart, maire de Nancy de la perte « d’une part de notre âme ».
Du côté des associations d’élus, France urbaine a exprimé sa « profonde tristesse », Villes de France a parlé d’une « émotion nationale ». Vanik Berberian, le président de l’AMRF, a résumé d’une belle formule le sentiment de nombreux élus : « Quand l’impensable devient cauchemar absolu et affecte chacune des communes de France dont on sait l’attachement sentimental et patrimonial à leur église. Ce soir, Notre-Dame de Paris devient Notre-Dame de France ».

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